Contre la crise sanitaire et sociale, des moyens humains et matériels maintenant !

le samedi 7 novembre à
Besançon, 14H Place de la Révolution.

Communiqué de Presse : Solidaires, CGT, FSU, NPA, Ensemble !, LO, PG, FI, Solmiré, CDDLE, CNL, AC !

Cela fait maintenant 9 mois que nous avons été touchés par la première vague du COVID.

9 mois qu’a été mis au grand jour le fait que notre système de santé, que le monde entier nous enviait, n’était plus performant parce que les politiques successives n’avaient cessé de le casser.

9 mois que des associations demandent la fermeture des centres de rétention et une mise à l’abri digne des personnes à la rue.

9 mois pendant lesquels rien n’a été fait pour que la catastrophe sanitaire qui s’était déroulée ne se reproduise plus jamais.

Le Ségur de la Santé n’a répondu en rien aux principales revendications des personnels hospitaliers pour des soins de qualité : des postes et des lits. Les personnels du médico-social en sont par ailleurs les grands oubliés. Nous sommes désormais face à une nouvelle vague, et le gouvernement n’a pour seules réponses qu’une série de mesures toutes plus liberticides les unes que les autres visant à pallier les défaillances du système hospitalier : interdiction de circuler, de se cultiver, de se voir … En bref boulot, métro, dodo.

Depuis 20 ans, ce sont plusieurs dizaines de milliers de lits qui ont été supprimés, 8000 sur les 2 dernières années. Il est intolérable que pour la seconde fois, de nombreux patients souffrant d’autres pathologies, parfois graves, se voient refuser l’accès aux soins à l’hôpital.
Au début du mois d’octobre, Olivier Véran lançait un appel à l’aide aux personnels soignants. De qui se moque-t-il ? Depuis des années, les suppressions de postes s’enchaînent, plusieurs milliers au niveau national. Il faut dès maintenant organiser la réouverture de tous les lits, de toutes les structures et hôpitaux de proximité qui ont été fermés, pour un égal accès de tous à des soins de qualité. Le besoin est aujourd’hui de 100 000 lits supplémentaires, il faut dès maintenant organiser le recrutement de 100 000 personnels dans les hôpitaux. Dans les EPHAD, 200 000 personnels supplémentaires sont nécessaires.

Nous ne pouvons plus accepter qu’on restreigne nos libertés, notre vie sociale, alors qu’en parallèle, rien n’est fait pour l’hôpital public.
Nous ne pouvons plus accepter qu’on tente de nous faire croire que nos comportements individuels sont responsables de la majorité des contaminations, en balayant d’un revers de main les contaminations dans les transports et les milieux professionnels.
Nous dénonçons les politiques hypocrites des préfectures concernant les plus précaires et les sans-abris.

Pour tout cela, nous ne pouvons accepter les dernières mesures annoncées par le gouvernement sur le PLFSS 2021 (Projet de loi de financement de la sécurité sociale) : il s’agit d’une économie de 4 milliards d’euros sur les postes de travail, sur les remboursements de soins, notamment pharmaceutiques ; nous ne pouvons pas non plus accepter qu’en parallèle, une fois encore, on fasse payer les plus pauvres avec le forfait de 18 euros imposé aux urgences pour les patients qui ne se feront pas hospitaliser.

Nous ne pouvons plus accepter que des milliards d’euros soient accordés à des grands groupes qui licencient par milliers, tout en versant des dividendes de millions d’euros à leurs dirigeants pendant que l’hôpital public meurt à petit feu.

Vous ne ferez pas taire notre colère.

En particulier, celle des hospitaliers toujours plus exposés à la pandémie et à des conditions de travail dégradées par un gouvernement qui n’a apporté aucune solution à la destruction de l’hôpital public.

Nous vous appelons à manifester massivement

le samedi 7 novembre à
Besançon, 14H Place de la Révolution.

La manifestation est autorisée ; sur les attestations de déplacement, il faudra ajouter participation à une manifestation déclarée. Pour information, nous l’avons déclarée de 14 heures à 18 heures sur le trajet suivant : Départ place de la Révolution, Grande rue, rue de la Préfecture et arrivée à la Préfecture.