Pour que notre collègue ne soit pas oubliée,
Rassemblons-nous JEUDI 3 octobre à 18h,
Devant la DSDEN à Besançon,
Au 3 rue Brossolette à Montbéliard,
Devant l’école Vauthier à Pontarlier.
À 58 ans, la directrice de l’école maternelle Méhul, à Pantin (Seine-Saint-Denis), a mis fin à ses jours lundi 23 septembre. Avant sa mort, Christine Renon avait envoyé à son inspecteur d’académie et à tous les directeurs et toutes les directrices d’établissements scolaires de sa ville une lettre. « Aujourd’huisamedi, je me suis réveillée épouvantablement fatiguée, épuisée après seulement trois semaines de rentrée », écrit-elle.

Son geste, sur son lieu de travail, la lettre qu’elle laisse pour l’expliquer, tout indique que les motivations de notre collègue sont d’ordre essentiellement professionnel. C’est un révélateur des difficultés auxquelles sont confronté.es les directrices et directeurs d’école, surchargé.es de travail et accablé.es d’injonctions hiérarchiques
Un an après le mouvement #pasdevague la colère légitime des personnels de l’Education est intacte. Le gouvernement n’a rien fait pour y répondre.
Le SNUIpp-FSU du Doubs appelle les personnels à participer aux hommages rendus à la mémoire de Christine Renon (grève et rassemblements jeudi 3 octobre, minute de silence collective dans les établissements, affichage devant les écoles, signatures de motions etc).
 
Un préavis de grève a été déposé
pour le 3 octobre.
Les intention de faire grève sont à envoyer par mail ou courrier jusqu’à minuit lundi 30 septembre.

 
Le(s) rassemblement(s), la tristesse, la colère et l’indignation ne ramèneront pas notre collègue. Pas plus que toutes celles et ceux qui ont été et sont abîmé.es par une entreprise de démolition systématique et systémique de nos métiers et de notre outil de travail.
Ce qu’écrit et dénonce Christine Renon, c’est bel et bien le processus de déshumanisation qui est à l’œuvre partout.

  • dans les hôpitaux et notamment dans les services d’urgence partout en France en grève depuis 6 mois.
  • chez les pompiers, dans les EHPAD, dans le secteur de la petite enfance et de la protection de la jeunesse, du médico-social, de la culture, de la justice, et même dans la police et la gendarmerie.
  • dans de très nombreuses entreprises, notamment dans les multinationales cotées en bourse…
  • enfin, ce processus est également à l’œuvre dans la façon de (mal)traiter les millions de chômeur.euses, de culpabiliser les précaires et les personnes pauvres et d’organiser le rejet des personnes migrantes ou issues de l’immigration.
La portée de l’acte de notre collègue Christine Renon va bien au-delà de l’École. Il est de notre responsabilité à toutes et tous de montrer qu’il concerne l’ensemble des services publics, des entreprises et plus largement toute notre société.
Faisons en sorte qu’elle ne soit pas morte en vain… Faisons résonner son cri d’alarme pour une École Publique réellement bienveillante à l’égard des élèves, de leurs familles, comme et on l’oublie bien trop souvent, de ses personnels.